La chirurgie des gliomes, tumeurs cérébrales primitives intra-parenchymateuses, reste controversée, en raison de ses possibles conséquences fonctionnelles lorsque la lésion est située dans des zones dites sensibles au langage. Les perturbations peuvent être dues au développement de la tumeur, au traitement médical, le manque du mot étant fréquent. Nous avons abordé l'accès lexical selon plusieurs modalités (visuelle orale et écrite, auditive et en mémoire à court terme), en analysant sur un mode longitudinal les facteurs susceptibles d'influencer la performance de 32 sujets.Ce travail a montré la présence de troubles en préopératoire, notamment dans deux épreuves, leur aggravation en postopératoire immédiat quelle que soit la localisation lésionnelle et hémisphérique, et leur récupération progressive. Une grande variabilité interindividuelle des performances a été relevée, non réductible à leur localisation. Aggravation et variabilité confirment ainsi la nécessité d'une évaluation longitudinale visant à adapter les traitements de manière de plus en plus individualisée pour minimiser les risques d'atteinte langagière définitive.