La fameuse question de Clément d'Alexandrie " Quis dives salvetur? " a été le fil rouge qui a guidé et commandé notre réflexion. Dans nos analyses, nous avons dénoncé la tendance dichotomique qui a accompagné historiquement les théologies qui ont affronté cette question: mérite/grâce, observance des commandements/sequela de Jésus, uvres/foi. Le judaïsme qui se meut sous la bannière théologique de l'observance des commandements est-il obsolète de nos jours? La nouvelle voie que proclame Jésus (celle de la sequela Christi) exclut-elle du salut celle-là et ses conséquences? Exclut-elle les riches parce que riches et ipso facto privilégie-t- elle les pauvres seulement parce qu'ils sont pauvres? Est-elle sans accointances avec quelques mérites qui seraient une contribution de l'homme? Contre ces théologies aux couleurs de l'apartheid, nous avons prôné celle qui justifie le salut pour les riches à condition qu'ils prennent en charge la situation sociale des pauvres pour alléger leurs misères. Pour cela, ils devront se considérer comme gérants des biens qui appartiennent à Dieu pour le bien des pauvres de leurs communautés.