Le tabagisme représente un fléau mondial, et il est essentiel que les médecins en formation jouent un rôle actif dans les efforts de prévention. C'est dans ce contexte que nous avons réalisé cette étude, visant à examiner la pratique de conseil minimal par les médecins en cours de formation. Au total, 301 résidents en médecine ont été inclus dans notre d'étude. Avec un taux de tabagisme de 51,5%. Parmi les participants, 271 médecins ont indiqué qu'ils connaissent le conseil minimal et plus que la moitié estiment qu'il est efficace. Les médecins fumeurs ou ex-fumeurs sont plus susceptibles de connaître le conseil minimal par rapport à leurs collègues non-fumeurs, avec des taux de connaissance de 94 % contre 84 % (p = 0,004). L'analyse univariée, a montré une association significative entre la pratique du conseil minimal et la présence des antécédents familiaux d'une complication du tabac (p < 10-3), la présence d'affiches et de brochures anti-tabac dans le lieu de travail (p =0,001) et la demande d'autres types de tabagisme et de co-addiction (p=0,002). Malgré sa facilité relative, le conseil minimal demeure appliqué d'une façon insuffisante par les médecins.