L'Union africaine (UA) a remplacé l'Organisation de l'unité africaine (OUA) dont les préoccupations, à sa création, étaient la décolonisation et la lutte contre l'apartheid, et ignoraient le constitutionnalisme et la démocratie. Mais l'OUA a initié le développement des normes de l'UA, avec des actes soulignant l'interdépendance de la démocratie et du développement, et une Déclaration relative aux changements anticonstitutionnels de gouvernements. Des instruments de l'UA tendent à promouvoir la démocratie et le constitutionnalisme. Les normes et interventions de l'UA sont enrichies par celles des CER, dont la CDEAO et la SADC. Mais l'irrésolution de l'UA lors des atteintes aux institutions des Etats membres (Burundi, Congo, RD Congo, Rwanda...) et le parti pris de la CEDEAO dans la résolution de la crise politique et institutionnelle au Burkina Faso ont démontré que les peuples doivent se battre pour instaurer la démocratie, à l'instar des Burkinabé qui rétablirent eux-mêmes les institutions de la transition ; et particulièrement en Afrique centrale, sous-région du continent la moins développée sur la plan du constitutionnalisme et de la démocratie.