Le droit foncier coutumier dans la Lékié est marqué par le sceau de la coutume et se situe dans la pratique entre tradition et modernité.Notre étude a pour objectif de déconstruire l'imagerie populaire qui sous-tend que les femmes en général et les femmes rurales en particulier, n'ont pas un accès direct à la terre et par conséquent, ne sont que de simples exploitantes jouissant d'un simple droit d'usufruit lié à la jouissance et à l'usage des terres qu'elles cultivent.Cependant, les femmes de la Lékié, en plus du droit d'usufruit jouissent du droit de propriété au même titre que les hommes.Par ailleurs, notre étude se propose donc de mettre en exergue les critères coutumiers de répartition des terres au sein d'une famille, de passer en revue le socle socioculturel favorable à l'appropriation foncière des femmes (travail et habitat, alliance et filiation, succession et héritage, don/legs) et d'évoquer les fondements structurels comme freins à l'obtention du titre foncier.Néanmoins, le cacao dans cette localité est davantage considéré comme un marqueur de terrain plus qu'une source de richesse.La législation foncière coutumière en vigueur dans la Lékié prend en compte le genre.