Née du processus de transformation de l'Organisation de l'Unité Africaine (UA) à l'Union Africaine, l'Architecture africaine de paix et de sécurité témoigne de la volonté des États africains d'assumer davantage de responsabilités dans les opérations de maintien de la paix en Afrique. Cette Architecture repose sur cinq piliers et bénéficie du soutien des Communautés économiques régionales (CER). Ces mécanismes ont permis à l'UA de faire de grandes avancées. En dépit de ces efforts, la complexité des récentes crises, notamment celle du Mali, a mis en lumière les limites du champ d'intervention de l'Architecture, suscitant de ce fait des doutes sur sa prédisposition à effectivement assurer la protection des populations civiles dans les conflits armés. À l'évidence, les conditions sine qua non à la mise en oeuvre opérationnelle, aussi bien de l'UA que des CER ne sont pas réunies. En effet, il se pose parallèlement des problèmes financiers, humains et logistiques qui sont intrinsèquement liés à des contraintes économiques. Un énorme travail est en cours vaille que vaille, mais il peine à prospérer, d'où la nécessité de renforcer les capacités africaines en maintien de la paix.