Le continent africain se présente comme la région la moins intégrée du monde, tant sur son territoire terrestre, maritime qu'aérien. En effet, on y constate une faible connectivité entre les Etats et les sous régions au point où pour quitter d'un pays pour un autre, l'option probable serait de passer par l'Europe pour revenir dans sa destination finale en Afrique. Par ailleurs, en ce qui concerne les normes de procédures de contrôle, elles diffèrent le plus souvent d'un pays à un autre, d'une zone de contrôle à une autre, créant ainsi un manque à gagner aux compagnies aériennes, donc préjudiciables aux potentiels voyageurs africains. La solution la plus appropriée est donc de créer un « ciel sans pourtours » qui transcende les frontières nationales et ceci, par la mise en oeuvre effective des politiques aériennes du MUTAA de l'Union africaine et celle du « ciel unique africain » de l'ASECNA à travers une diplomatie aérienne. Mises en oeuvre, ces politiques publiques communautaires boosteront l'intégration de l'espace aérien du continent d'une part, et permettront au continent de faire décoller son développement.