Dès le plus jeune âge, on développe des stratégies destinées à promouvoir le lien avec les parents. Celles-ci influencent la manière dont on traite et intègre les informations relatives à l'attachement. Cela se traduit, chez le bébé, par une tendance à se focaliser ou à se détourner du parent, puis, dès l'âge de 3 ans, par une disposition à réfléchir à des questions d'attachement telle qu'on l'observe chez l'enfant lors d'histoires à compléter ou, chez l'adolescent ou chez l'adulte, lors de narrations sur sa propre histoire. Ces stratégies sont généralement héritées de la mère, tandis que le père, lui, semble plutôt jouer un rôle dans la prise d'autonomie. L'insécurité d'attachement, les stratégies visant à se détourner des affects négatifs (évitement) et le tempérament proximal sont autant de facteurs associés à la psychopathologie. Si les stratégies d'attachement semblent constituer, selon le cas, des facteurs de résilience ou de vulnérabilité, le contenu des représentations d'attachement est lui aussi associé à certaines formes de psychopathologies, telles que la dépression, la toxicomanie ou les troubles des conduites alimentaires.