Cet ouvrage vise à cerner les spécificités contemporaines de l'école maternelle, en mettant au jour les attentes particulières qui y règnent vis-à-vis des enfants. L'auteur réactive ainsi le questionnement des premiers sociologues de l'école maternelle (Dannepond, Plaisance, Chamboredon et Prévot), pour l'appliquer à la période contemporaine. Après la recherche de productivité (années 50), puis d'expressivité (années 60-70), qu'est-ce que l'école maternelle cherche aujourd'hui à faire de l'enfant ?
Mobilisant entretiens, observations, étude des programmes et des rapports d'inspection, l'auteur montre que, dans les dernières décennies, on attend de plus en plus que l'enfant soit un élève autonome et performant. Ceci s'explique notamment par l'évolution des politiques publiques et leur recherche nouvelle de rentabilité, qui ont transformé les objectifs et pratiques ordinaires de l'école maternelle. Du côté de l'enfant, ces attentes d'autonomie et de performance se déclinent en exigences disciplinaires, cognitives, émotionnelles et même hygiéniques qui s'avèrent en partie spécifiques à la période contemporaine. Elles semblent paradoxalement aboutir à renforcer les inégalités sociales, car les enfants issus des catégories moyennes et supérieures y apparaissent bien plus préparés. Ceci ressort notamment de l'étude des pratiques d'inspiration montessorienne, qui se sont diffusées très récemment.
L'école maternelle contemporaine viserait-elle à initier l'enfant à un certain ethos contemporain, performer, qui hante notre imaginaire social ?
Mobilisant entretiens, observations, étude des programmes et des rapports d'inspection, l'auteur montre que, dans les dernières décennies, on attend de plus en plus que l'enfant soit un élève autonome et performant. Ceci s'explique notamment par l'évolution des politiques publiques et leur recherche nouvelle de rentabilité, qui ont transformé les objectifs et pratiques ordinaires de l'école maternelle. Du côté de l'enfant, ces attentes d'autonomie et de performance se déclinent en exigences disciplinaires, cognitives, émotionnelles et même hygiéniques qui s'avèrent en partie spécifiques à la période contemporaine. Elles semblent paradoxalement aboutir à renforcer les inégalités sociales, car les enfants issus des catégories moyennes et supérieures y apparaissent bien plus préparés. Ceci ressort notamment de l'étude des pratiques d'inspiration montessorienne, qui se sont diffusées très récemment.
L'école maternelle contemporaine viserait-elle à initier l'enfant à un certain ethos contemporain, performer, qui hante notre imaginaire social ?