L'écriture du colonisé traduit un vide étouffant et désespérant. Elle reflète le retentissement d'un personnage qui subit la dislocation de son univers mental, et parfois physique, pour finir par habiter nulle part, si non ... dans la forme déconcertante, dans la mise en mots de cette expérience indicible autrement .. Et nous nous étonnons en fait, quand face à cette écriture romanesque africaine, peuplée de personnages dépouillés de leur substance, des critiques ,des anthologies, parlent de "romans de formation". Nous avons plutôt affaire à des romans de transformation (au sens négatif), dans lesquels le personnage subit un processus profond, continu de « déformations »...