Le paysage médiatique camerounais va mal. Les états généraux de la communication de décembre 2012 le démontrent. Il souffre de l'indéfinition, de la manipulation, de la rumeur, de la titrologie, de la fantasmagorie, de l'amateurisme et du discours peu orthodoxe de certains journalistes qui foulent au sol la déontologie et l'éthique professionnelle. Ces maux relèvent d'un manque criard de personnel qualifié, d'un accès difficile à l'information, et beaucoup plus, d'un environnement économique préoccupant. Le constat est ahurissant. Environ 600 journaux bénéficiant d'une liberté d'expression fonctionnent dans une précarité qui ternit l'image de marque de ce métier pourtant noble et prestigieux. En effet, la loi 090/053 du 19 décembre 1990 a cédé la place à de nouveaux terroristes de la communication, vivant de l'arnaque et de l'improvisation, favorisés par une société assoiffée d'intrigues et de ragots des kiosques. Du coup, la presse camerounaise joue avec les mots et l'information pour se vendre. Le présent ouvrage est l'expression socioculturelle du discours et de l'écriture médiatique au Cameroun.