La parole est dans l'histoire de l'humanité encore plus importante que l'écriture. Ce travail doctoral s'est intéressé aux bases neurophysiologiques de la perception audiovisuelle de la parole. En effet, si la parole est principalement auditive et, par conséquent, perçue par les oreilles ; la dimension visuelle joue un rôle très important, car nous lisons tous sur les lèvres (même sans nous en rendre compte). En utilisant deux techniques d'explorations du fonctionnement cérébral (l'Imagerie par Résonance Magnétique fonctionnelle et l'Electro-Encéphalo-Graphie), nous avons pu observer les zones du cortex cérébral impliquées dans la perception de syllabe du français contemporain. Un type particulier de neurones moteurs semble être utilisé, à la fois, pour articuler et pour comprendre des mots et des phrases. Ces neurones, baptisés "miroirs", nous montrent encore une fois que le cerveau est tout sauf une structure figée et qu'il est en constante évolution grâce aux interactions constantes avec notre environnement.