L'étude du chiffre noir de l'infraction de viol commise au sud- Kivu en RDC revêt une importance indiscutable. Elle a permis d'établir un écart entre la criminalité réelle et la criminalité apparente de cette infraction pendant une période allant de 1997 jusqu'à 2014 soit 17 ans d'histoire de répression. Elle a permis également et surtout d'apprécier le taux de la criminalité qui reste cachée, et le degré d'impunité. L'étude démontre qu'il s'établit entre la criminalité réelle et la criminalité apparente un écart énorme tant avant qu'après la loi de 2006 sur les violences sexuelles. Le chiffre noir de viol depuis 1997 jusqu'à 2004 présente un pourcentage maximum de 99 % avant 2006. Il est de 99,5 % maximum après la loi de 2006. La comparaison entre les deux périodes donne presque le même résultat. La loi de 2006 sur les violences sexuelles marquée par sa rigueur de répression devrait occasionner une baisse du chiffre noir. Cependant l'étude démontre le contraire de l'hypothèse de départ. Quant aux conséquences de l'infraction de viol, elles sont désastreuses et se répercutent sur la victime ainsi que sur sa famille et même sur toute la société.