La sorcellerie en Afrique noire est un phénomène complexe qui suscite des interrogations profondes au sein des sociétés traditionnelles et chrétiennes. Dans de nombreux pays africains, les croyances en la sorcellerie sont ancrées dans la culture, enracinées dans des traditions spirituelles qui prévalaient avant l'introduction du christianisme. Pour les chrétiens, la sorcellerie est souvent perçue comme une pratique diabolique, contraire aux enseignements de la Bible, qui prône la foi en un Dieu unique et l'abandon de toute forme de superstition. Les églises africaines confrontent cette problématique de manière variée. Certaines adoptent une position rigide, rejetant totalement la sorcellerie, tandis que d'autres cherchent à comprendre les réalités culturelles et psychologiques des croyances en sorcellerie, offrant ainsi un espace de dialogue. Des tensions émergent souvent entre fidèles, certains accusant d'autres de sorcellerie en raison de rivalités sociales ou économiques. En outre, des pasteurs peuvent se présenter comme des guérisseurs ou des exorcistes, renforçant la perception de la sorcellerie comme une menace.