D'un point de vue linguistique, le code switching, tel qu'il est pratiqué par les étudiants, répond à des règles bien déterminées. L'analyse linguistique que nous avons avancée montre que l'on est en présence non pas de phénomènes de «mélanges» spontanés, mais bien de productions structurées et complexes qui se déclinent généralement selon deux structures: les constituants mixtes et les îlots en langue enchâssée. La perspective sociolinguistique donne plus de saillance à ce résultat. Ainsi, le code switching permet aux étudiants d'inscrire leurs échanges dans des visées communicatives et pragmatiques. Il devient sous ce rapport un instrument d'élaboration de son image discursive.