Des études menées sur les conceptions des apprenants en sciences physiques (Viennot, 1996; Méheut et Rebmann, 1998), montrent que les difficultés des élèves du secondaire et d'étudiants universitaires dans les pays européens tels que la France, la Belgique et l'Angleterre sont identiques lorsqu'on leur demande d'analyser un phénomène physique, ces apprenants étant issus des milieux de vie sociale et culturelle identiques. Quelles seraient les conceptions sur le concept énergie des élèves africains et européens de milieux géographiques différents et dont les conditions de vie sociale et culturelle sont a priori différentes? Dans cette réflexion nous comparons les conceptions et compétences sur l'énergie des élèves congolais et belges francophones. L'étude montre que les conceptions des élèves interrogés ne dépendent pas ni de leur niveau d'instruction ni de leur milieu social et culturel; ces élèves construisent leurs compétences disciplinaires en physique de manière comparable quelles que soient leurs conditions de vie sociale et culturelle a priori différentes; ils établissent peu fréquemment de lien entre la matière de classe et les phénomènes de vie quotidienne.