L'un des grands principes de l'économie est que les individus rationnels réagissent aux incitations. Dans la mesure où les agents économiques prennent leurs décisions en comparant les coûts et les bénéfices de leurs actions, leurs comportements changent quand les coûts et les bénéfices changent. Lorsque l'Etat intervient dans l'économie, en particulier à travers la fiscalité, il modifie l'environnement économique et donc les incitations des agents. La fiscalité distord les systèmes de prix et conduit les agents à réviser leurs choix. En conséquence, la fiscalité ne doit pas être vue comme un simple système vases communicants entre le secteur privé et le secteur public. Il existe un coût social des fonds publics. Cette thèse propose une analyse théorique de ce concept dans un cadre d'équilibre général Walrasien et fournit des estimations pour différentes réformes de la fiscalité Française. Les estimations obtenues dans cette thèse nous conduisent à situer le CSMFP aux alentours de 1.2 en France, soit la valeur retenue arbitrairement par le Commissariat Général du Plan en 1975 (sixième Plan).