Etant le support majeur des nouvelles formes de la recomposition du religieux, que l'on qualifie de " réislamisation ", le discours religieux des nouveaux prédicateurs renvoie à des enjeux sociaux, politiques et religieux d'une diversité et d'une complexité qui va au-delà de la catégorie de " l'islam de marché ". Dans le contexte de la mondialisation, le développement des moyens de communication et devant la popularité de certains prédicateurs tel que Amr Khaled avec sa capacité à mobiliser des millions de jeunes sur les réseaux sociaux et dans la société, il a fallu répondre à la problématique suivante : pourquoi et comment le discours religieux est-il devenu le lieu d'une nouvelle mobilisation et d'une autre forme d'engagement ? Trois axes ont été privilégiés : l'axe rhétorique, pour éclairer la force du discours religieux, sa dimension persuasive et pragmatique, l'axe historique, dans lequel le sens "objectif" prend racine et enfin l'axe sociologique, qui permet à travers l'approche wébérienne, et une dialectique entre déterminisme et constructivisme social, de voir comment l'individu dans un rapport subjectif au langage, est en mesure de se poser comme sujet engagé.