Zadar et Split sont ouvertes aux échanges entre le continent et la Méditerranée. Aux XVe-XVIe siècles elles subissent cependant deux fléaux: la domination vénitienne et la menace ottomane. Tributaires de cette situation ingrate, elles continuent néanmoins de mener une vie commerciale active. Plusieurs facteurs sont impliqués dans leur commerce: la démographie et les ressources économiques; le savoir-faire (techniques des affaires, formation), les finances et les marchands étrangers; les modes et les voies de transport (modèles de navires, circuits maritimes et terrestres); le commerce illégal (escroqueries, contrebande) et les dangers (humains et naturels); les importations et exportations (nature et volume des marchandises, destinataires), les partenaires économiques (pouvoir politique en place, ressources et caractéristiques économiques); leur poids économique (balance commerciale, fiscalité de Venise, statut par rapport aux autres cités dalmates). Les deux ports jouent le rôle d'intermédiaires commerciaux entre les Balkans/le Levant et l'Italie, rôle récupéré par les deux puissances pour la fondation de l'escale de Split en 1592.