Tout ce qui a été dit sur le jeu chez l'enfant nous autorise à ne présenter ici que quelques remarques sur l'utilisation du jeu en psychanalyse et psychothérapies infantiles.Les possibilités ex pressionnelles et créatrices du jeu expliquent sans aucun doute qu'il constitue en lui-même une modalité valable de psychothérapie. Les psychanalystes ne sauraient évidemment négliger, comme nous venons de le montrer, les implications relationnelles liées à leur présence. On peut les résumer ainsi:a°) jouer en présence d'un adulte qui fournit des jouets, qui laisse libre de jouer comme on veut et ce qu'on veut, constitue l'essentiel de la dynamique de l'expérience émotionnelle correctrice qui s'institue:b°) 1e contenu même du jeu est coloré par les relations transférentielles que la présence de l'analyste neutre, mais qui évite de jouer, contribue à instituer;c°) l'analyste qui ne veut pas jouer le jeu est forcé souvent d'y jouer. Il doit le faire sans jouer le jeu de l'enfant qu'il traite.