Jean-Pierre PENDEREKOLI, 67 ans, vocation tardive d'écrivain ? Je ne sais pas. Tardive, bien sûr, mais tant d'autres à cet âge en Afrique sont finis. Tout ce qui leur reste, c'est de manger et de boire les superflus des autres s'estimant attendre leur dernier jour, rien que cela et pas d'autres. Les conditions de réussites étant très difficiles en Afrique noire en ces temps-là, mieux vaut tard que jamais. Autour des années 50 à 70, en Oubangui Chari, les pistes rurales qui relient les quelques villes trop distantes les unes des autres, sont 2 mal entretenues, et dégradées en permanence ; les passages des véhicules dans les villages étant très rares et les écoles ne se trouvant que les villes, le chemin de l'école était noir et celui de la brousse nettement clair. La brousse nourrit et fait vivre. L'école, c'est des errements sur des sentiers dangereux à cause de Gon la panthère, de Mballa l'éléphant, de chasseurs d'hommes qui parcourent les brousses en tous sens.