Heideggers Kritik der abendländischen Metaphysik ist wegen der in ihr verwendeten Begriffe wie "Boden", "Erde" oder "Wurzel" oft in Mißkredit geraten; gelten diese doch als Indiz für eine irrationale und reaktionäre, der nationalsozialistischen "Blut-und-Boden"-Ideologie verwandte Geisteshaltung. Allgemein herrscht dabei die Auffassung vor, Heidegger habe sich durch diese Terminologie in rein negativer Weise vom metaphysischen Ideal der ratio und dem damit verbundenen Menschenbild absetzen wollen.
Das vorliegende Buch will aufzeigen, daß das von Heidegger verwendete Ackerbaumotiv weder von der griechischen Philosophie noch von ihrer bloßen Negation, sondern allein vom biblischen Gedankengut her verständlich zu machen ist. Eine Schlüsselstellung kommt hierbei der von Heidegger in Sein und Zeit zitierten Ausgabe des Ackermanns aus Böhmen zu, deren Kommentarteil ausführlich auf die patristischen und mittelalterlichen Vertreter dieser "Metaphysik des Ackerbaus" eingeht. Heideggers Kritik des animal rationale erscheint somit als Echo der im Buch der Genesis entwickelten Sicht des Menschen, der von der Erde genommen ist, um als Ackermann auf ihr seine vergänglichen Spuren zu hinterlassen.
Maîtres mots de la critique qu'adresse Heidegger à la métaphysique occidentale, les notions de " fond ", de " terre " et de " racine " ont souvent été dénoncées comme synonymes d'une pensée irrationnelle et réactionnaire, sinon comme un écho funeste de l'idéologie nazie du " sang et du sol ". D'une façon ou d'une autre, les notions en question sont interprétées comme autant de contrepoints négatifs que Heidegger aurait opposés à l'idéal métaphysique de la ratio ainsi qu'à l'idée d'humanité qui en découle.
Notre travail entend montrer que l'usage par Heidegger du paradigme agricole s'inscrit dans un courant de pensée irréductible tant à la tradition grecque de la philosophie qu'à sa simple négation, c'est-à-dire la " métaphysique de l'agriculture " d'origine biblique. Un examen des représentants patristiques et médiévaux de cette tradition, cités et analysés dans l'édition commentée du Laboureur et la mort à laquelle Heidegger fait référence dans Être et temps, révèle en effet à quel point la critique heideggérienne de l'animal rationale a fait sien un motif fondamental du livre de la Genèse : celui de l'homme laboureur formé de la terre et appelé à y tracer ses sillons passagers.
Das vorliegende Buch will aufzeigen, daß das von Heidegger verwendete Ackerbaumotiv weder von der griechischen Philosophie noch von ihrer bloßen Negation, sondern allein vom biblischen Gedankengut her verständlich zu machen ist. Eine Schlüsselstellung kommt hierbei der von Heidegger in Sein und Zeit zitierten Ausgabe des Ackermanns aus Böhmen zu, deren Kommentarteil ausführlich auf die patristischen und mittelalterlichen Vertreter dieser "Metaphysik des Ackerbaus" eingeht. Heideggers Kritik des animal rationale erscheint somit als Echo der im Buch der Genesis entwickelten Sicht des Menschen, der von der Erde genommen ist, um als Ackermann auf ihr seine vergänglichen Spuren zu hinterlassen.
Maîtres mots de la critique qu'adresse Heidegger à la métaphysique occidentale, les notions de " fond ", de " terre " et de " racine " ont souvent été dénoncées comme synonymes d'une pensée irrationnelle et réactionnaire, sinon comme un écho funeste de l'idéologie nazie du " sang et du sol ". D'une façon ou d'une autre, les notions en question sont interprétées comme autant de contrepoints négatifs que Heidegger aurait opposés à l'idéal métaphysique de la ratio ainsi qu'à l'idée d'humanité qui en découle.
Notre travail entend montrer que l'usage par Heidegger du paradigme agricole s'inscrit dans un courant de pensée irréductible tant à la tradition grecque de la philosophie qu'à sa simple négation, c'est-à-dire la " métaphysique de l'agriculture " d'origine biblique. Un examen des représentants patristiques et médiévaux de cette tradition, cités et analysés dans l'édition commentée du Laboureur et la mort à laquelle Heidegger fait référence dans Être et temps, révèle en effet à quel point la critique heideggérienne de l'animal rationale a fait sien un motif fondamental du livre de la Genèse : celui de l'homme laboureur formé de la terre et appelé à y tracer ses sillons passagers.