C'est d'un voyage que sont faites la forme et la matière de ce roman qui part dans l'élan d'un poème.Le voyage est celui d'un homme et d'un pays - un homme à la recherche du natal et un pays à la recherche de son sens et donc de lui-même.Le départ est en même temps retour, à l'image des fleuves qui portent l'histoire en la ramenant vers la mer qui est l'identité du Liban comme expression vers le monde.L'arrivée n'est point arrivée, puisqu'elle est à l'image de ce point parménidien qui n'est jamais dans le mouvement. Nous sommes toujours dans les départs... Et pourtant, le mouvement est ici rendu réalité. Il est le mouvement vers le pays, vers ses coins et recoins, vers ses contrastes. Entre le départ et le départ, au sein du retour qu'effectue le héros, c'est le possible qui se donne comme histoire, pensée, imaginaire, sentiment, recueillement, violence et folie. Les pas sûrs - toujours sûrs - du héros, sont pour lui et pour le lecteur l'ouverture d'un livre qu'est ce pays ; livre sacré, mais un sacré qui brûle les doigts et y laisse des couleurs qui disent l'histoire, ses mensonges, ses rêves, ses images refusées et ses forêts désirées. Ce récit est l'ouverture du plus intime et du plus inattendu du Liban, et ce devant les yeux d'un homme universel qui remonte les fleuves à contre-courant et les montagnes sous la pluie des images cachées. Il ouvrira au lecteur l'esprit du pays, pour une redécouverte qui en dégage les éléments universels et en fait un voyage non pas pour l'homme que voici , mais pour l'Homme qui chaque jour se construit et se redéfinit. Le Liban ouvre ses plaies et révèle sa part d'éternel.- Frank Darwiche
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