Le sentiment d'appartenance à un peuple est étrange. Comme une impulsion. L'interroger pourrait vous piéger dans une subjectivité banale que nulle mémoire ne conserverait. A moins qu'on ait la chance d'en consigner le réel vécu au quotidien. Ce que peut permettre le journalisme. Ne dit-on pas que le journalisme est l'histoire du présent ? Il arrive que les écrits journalistiques participent, comme instantanés, au récit historique d'un peuple, d'un pays. Ces " chroniques " de 45 années du vécu d'un journaliste marocain ont l'ambition de rendre quelque peu intelligible le réel d'un Maroc approché par rapport à lui-même et par rapport au Monde avec lequel il partage nombre de défis pour la dignité humaine. Le livre de ce " Maroc dans le monde ", contrée millénaire de confluences humaines et culturelles, offre un kaléidoscope des ambitions de son peuple. Kaléidoscope que l'auteur souhaite éclairant pour les générations, présentes et futures, à qui revient le relais d'y appartenir avec un sentiment aussi fort que celui qui a animé la première génération du Maroc indépendant, en caressant tant de rêves pour son pays, dans la fronde et la patience. Sans renoncer au devoir de transmettre.