L'adhésion du Burkina Faso au Mécanisme Africain d'Evaluation par les Pairs est une marque visible de l'engagement des autorités de ce pays en faveur de l'amélioration de la gouvernance, notamment politique et démocratique. Cette adhésion qui a permis d'observer un certain consensus national entre les parties prenantes au développement du pays, a abouti à la publication en Mai 2008 d'un rapport d'évaluation par le panel des éminentes personnalités du MAEP concernant ce pays. Les autorités politiques du Burkina Faso ont affirmé leur volonté de valoriser les enseignements et recommandations issus de ce rapport du MAEP pour un meilleur pilotage du processus de développement. Toutefois, paradoxalement à cette volonté politique de départ, l'étude réalisée constate une mise en oeuvre faible et contrariée et un suivi-évaluation quasi-inexistant des recommandations. Ainsi, le MAEP au Burkina Faso apparaît-il comme un « processus partiel ». En dépit de ces faiblesses et défis constatés dans la mise en oeuvre et le suivi-évaluation des recommandations, la démocratie et la gouvernance politique ont connu un rebond qualitatif au Burkina Faso, et le projet MAEP y a énormément contribué.