Qu'y a-t-il de commun et de similaire entre les migrants de la région de l'anti-Atlas rompus à la tradition migratoire d'une génération à une autre et avec toutes les allures de la mobilité écologique chère à l'école de Chicago, et les jeunes migrantes avides de travail dans les centres urbains mondialisés ? Quel serait le lien entre tous ces cerveaux migrants, attirés par des opportunités plus franches et un statut avantageux et ces personnes qui survivent dans les interstices de l'économie informelle contraintes à l'exode plus qu'au choix délibéré de migrer. L'économie-monde a ceci de spécifique : elle rend nos sociétés tributaires du dictat du marché et de la financiarisation, sans renier l'importance des résistances dans les pays portés par ce processus de mondialisation. Les formes sociales que prennent et cette adaptation et ces résistances sont intéressantes à élucider dans le cas marocain. Tel est le propos central de cet ouvrage