Cette étude est consacrée à l'examen de la théorie du monde social qui se découvre dans la phénoménologie d'Edmund Husserl : est-elle à même de dire les phénomènes sociaux, sur quel mode et avec quels résultats ?
Dans un premier moment, nous reconstituons le propos des deux « ontologies sociales » qui pensent le monde social en son essence et en ses essences : d'une part, l'ontologie de la région « monde social », subordonnée à la région de l'« esprit » et élaborée à partir d'une phénoménologie de la communication ; d'autre part, l'ontologie morphologique et eidétique des formes essentielles de communautés sociales. Dans un second moment, nous suivons l'élaboration d'une « sociologie transcendantale » qui reconsidère le rapport de la subjectivité transcendantale au monde social. Nous montrons comment les développements de la théorie de la personne dans la perspective de la phénoménologie génétique, qui semblent nous détourner de la considération de sa socialité, précisent en réalité le rapport du sujet personnel au monde social sous l'angle de sa « mienneté », de l'habitualité et de la familiarité d'une part, et dans la perspective d'une éthique sociale d'autre part. On établit enfin comment, autour de la Krisis, la théorie du monde de la vie fournit le cadre théorique d'une « sociologie transcendantale » qui se développe, sur le fond d'une anthropologie du monde commun, comme théorie de la générativité. De l'ontologie sociale à la sociologie transcendantale, cette recherche est conçue comme une investigation des ressources et des difficultés de la voie par l'ontologie d'accès à la réduction transcendantale, relativement à la question du « social ».
Remarquable enquête menée sur l'expérience sociale du sujet, la phénoménologie husserlienne du monde social est susceptible d'intéresser le sociologue comme le philosophe qui s'interroge sur la nature du « social » en général.
Dans un premier moment, nous reconstituons le propos des deux « ontologies sociales » qui pensent le monde social en son essence et en ses essences : d'une part, l'ontologie de la région « monde social », subordonnée à la région de l'« esprit » et élaborée à partir d'une phénoménologie de la communication ; d'autre part, l'ontologie morphologique et eidétique des formes essentielles de communautés sociales. Dans un second moment, nous suivons l'élaboration d'une « sociologie transcendantale » qui reconsidère le rapport de la subjectivité transcendantale au monde social. Nous montrons comment les développements de la théorie de la personne dans la perspective de la phénoménologie génétique, qui semblent nous détourner de la considération de sa socialité, précisent en réalité le rapport du sujet personnel au monde social sous l'angle de sa « mienneté », de l'habitualité et de la familiarité d'une part, et dans la perspective d'une éthique sociale d'autre part. On établit enfin comment, autour de la Krisis, la théorie du monde de la vie fournit le cadre théorique d'une « sociologie transcendantale » qui se développe, sur le fond d'une anthropologie du monde commun, comme théorie de la générativité. De l'ontologie sociale à la sociologie transcendantale, cette recherche est conçue comme une investigation des ressources et des difficultés de la voie par l'ontologie d'accès à la réduction transcendantale, relativement à la question du « social ».
Remarquable enquête menée sur l'expérience sociale du sujet, la phénoménologie husserlienne du monde social est susceptible d'intéresser le sociologue comme le philosophe qui s'interroge sur la nature du « social » en général.