Jugée parfois obscure et hermétique, la poésie de Stéphane Mallarmé aime à cultiver le secret. Le sens miroite, résonne, déraisonne, se plie et se déploie entre les mots tandis que la poésie du mystère alimente le mystère de la poésie. Ce mystère constitue selon Mallarmé "quelque chose d'occulte au fond de tous", une sorte d'énergie latente, une force active, un flux inconscient dont la nature, à la fois matérielle et spirituelle, demeure problématique. Le mystère désigne dans la poésie mallarméenne "l'air ou chant sous le texte", comme un souffle qui circule entre les lettres, un je ne sais quoi d'étrange et de sublime, cela même qui ouvre l'Oeuvre vers l'Infini de la création littéraire.