Le changement climatique a des effets graves sur l'Afrique, malgré ses faibles émissions de gaz à effet de serre. Ce phénomène amplifie les crises sécuritaires et sociales, comme le montre la vulnérabilité du Cameroun, de la République Centrafricaine (RCA) et du Tchad. La deuxième phase de cette étude initiée en 2023 visait à approfondir la compréhension des impacts du climat sur la sécurité et l'environnement, en produisant des données scientifiques, en développant des indicateurs de suivi, et en renforçant les capacités de l'OIF (l'Organisation Internationale de la Francophonie) à mener des analyses y compris des projections, ainsi que des actions prenant en compte le nexus climat-environnement- sécurité dans le cadre de la prévention des crises et des conflits dans l'espace francophone. Les données climatiques de 1981 à 2022 montrent des variations significatives dans les précipitations et les températures au Cameroun, en RCA et au Tchad. Au Cameroun, les précipitations sont en baisse à Bangangté et stables à Foumban, tandis qu'en RCA, elles varient avec des périodes de déficits et d'excès. Au Tchad, les précipitations sont généralement faibles et les températures élevées. Les tendances climatiques montrent une augmentation des températures et des fluctuations dans les précipitations, influençant la vie locale et la sécurité alimentaire. Les tendances des précipitations et des températures révèlent des déficits pluviométriques dans les décennies passées, suivis d'une amélioration récente, bien que des excès puissent causer des inondations et sécheresses. Les températures augmentent, affectant les régimes pluviométriques et la biodiversité, et intensifiant les crises alimentaires et les conflits liés aux ressources. Les cartes NDVI (Normalized Difference Vegetation Index) indiquent une perte de végétation importante dans certaines régions du Cameroun et une amélioration en RCA. La dégradation de la végétation affecte les conflits liés aux ressources, les migrations et les tensions entre agriculteurs et éleveurs. La gestion intégrée des ressources naturelles est cruciale pour atténuer ces impacts. Des accords régionaux comme la Convention africaine sur la conservation de la nature et des ressources naturelles de 1963 et les règlements de la CEMAC (Communauté Economique Et Monétaire de l'Afrique centrale) et de l'UEAC (Union des États d'Afrique centrale) encadrent la protection environnementale. Chaque pays a intégré la protection de l'environnement dans ses lois nationales, bien que des défis subsistent, notamment en termes de mise en oeuvre et de ressources. Les institutions régionales, comme l'OCFSA (Organisation pour la Conservation de la Faune Sauvage en Afrique) et la COMIFAC (Commission des Forêts d'Afrique centrale), ainsi que les ministères nationaux de l'Environnement, jouent un rôle crucial dans la gestion des défis climatiques. Cependant, des insuffisances légales et institutionnelles, ainsi que des ressources limitées, posent des obstacles importants. >
Hinweis: Dieser Artikel kann nur an eine deutsche Lieferadresse ausgeliefert werden.
Hinweis: Dieser Artikel kann nur an eine deutsche Lieferadresse ausgeliefert werden.