Au Sénégal, le paludisme constitue l'une des principales causes de morbidité et de mortalité chez les enfants. En 2000, chez les enfants de moins de cinq ans, la prévalence palustre est de 30%, tandis qu'en 2001, la morbidité palustre proportionnelle est de 33,6% (PNLP ; 2009). Dès 2006, avec la réorganisation du programme national de lutte contre le paludisme et l'apport financier des organisations internationales, la riposte sanitaire s'organise plus efficacement. Les résultats de notre étude montrent que la prévalence palustre chez les enfants baisse significativement. Elle passe de 30% en 2000 à 5,6% en 2008. Nous montrons que la prévalence du paludisme baisse significativement chez les enfants de moins d'un an. La prévalence palustre chez les enfants de moins de cinq ans est significativement associée à leur milieu de résidence, au niveau d'aisance économique des parents, à leur ethnie, au niveau d'instruction de la mère, et à la religion pratiquée. L'utilisation régulière des moustiquaires imprégnées contribue fortement à la prévention du paludisme. Les combinaisons thérapeutiques d'artémisinine (meilleur traitement actuel) ne sont pas souvent administrées aux enfants.