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" C'EST avec raison qu'après s'être longtemps livré uniquement à l'étude des langues, on a enfin abordé celle des divers parlers d'un même langage, des argots, des patois, du langage populaire, soit dans son vocabulaire, soit dans sa grammaire et sa stylistique, soit enfin dans son folklore . Cette discipline nouvelle, malgré ses immenses progrès, n'en est encore qu'à ses débuts, mais elle mérite d'être encouragée, car non seulement elle couronne les recherches de la linguistique, mais elle jette un coup d'¿il profond sur la psychologie humaine la plus latente, celle de l'âme du peuple, non…mehr

Produktbeschreibung
" C'EST avec raison qu'après s'être longtemps livré uniquement à l'étude des langues, on a enfin abordé celle des divers parlers d'un même langage, des argots, des patois, du langage populaire, soit dans son vocabulaire, soit dans sa grammaire et sa stylistique, soit enfin dans son folklore . Cette discipline nouvelle, malgré ses immenses progrès, n'en est encore qu'à ses débuts, mais elle mérite d'être encouragée, car non seulement elle couronne les recherches de la linguistique, mais elle jette un coup d'¿il profond sur la psychologie humaine la plus latente, celle de l'âme du peuple, non seulement dans ses traits essentiels et communs, mais avec toutes les modifications que les races, le sol, le milieu physique ou intellectuel lui ont fait subir. L'intérêt est plus grand encore lorsqu'il s'agit pour nous, non d'une simple province, mais d'une partie de la France, détachée de la mère patrie, à une époque déjà lointaine, par des circonstances fatales, mais que l'affection et un indestructible souvenir unissent encore à travers l'Atlantique : nous avons nommé le Canada."
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Autorenporträt
Narcisse-Eutrope Dionne (18 mai 1848 - 30 mars 1917) est un journaliste, un historien, un médecin, un linguiste et un bibliothécaire québécois. Il est connu principalement pour ses biographies sur Jacques Cartier et Samuel de Champlain. En 1892, il remplace Léon-Pamphile Le May en tant que responsable de la bibliothèque de l'Assemblée nationale du Québec. En 1901, il se voit attribuer la présidence de la section française de la Société royale du Canada dont il était membre depuis 18832. Il rédige un catalogue en 1903 contenant 65 000 volumes et 17 000 brochures puis un inventaire chronologique de 9000 titres imprimés formés de livres, brochures, journaux et revues publiés en français au Québec recensés de 1764 à 1905. En 1909, Dionne rédige Le parler populaire du Canadien français contenant 15 000 mots ou expressions qui sont accompagnés d¿une description du genre, du nombre, la nature du mot, des exemples et parfois l¿étymologie. Cet ouvrage exhaustif donne une place importante aux usages linguistiques propres au Québec et va influencer le lexique scientifique du Glossaire du parler français au Canada de 1930 constitué par la Société pour parler français au Canada créée en 1902 dont il est un membre fondateur. Ce glossaire rédigé par 200 personnes à travers tout le Québec comprendra plus de deux millions d¿occurrences, notamment la prononciation, la définition des sens possibles, la catégorie grammaticale, des exemples ou des références à l¿ancien français. Malgré la critique suscitée après sa sortie, ce glossaire constitue en soi le premier vrai dictionnaire de lexicographie québécoise de la période moderne à être mis au jour. En 1910, Dionne, alors directeur de la Bibliothèque de la Législature, part pour Bruxelles qui tient une Exposition universelle et internationale. Il sert alors de représentation au gouvernement du Québec et à l¿Université Laval dans un congrès international des archivistes et bibliothécaires qui tient lieu8. Cette initiative d¿avoir une présence québécoise est une réponse à l¿opposition du ministre Joseph-Édouard Caron quant à la représentation canadienne du pavillon canadien de l¿Exposition universelle de Liège en 1905 qui vantait l¿Ouest canadien aux émigrants sans mention du Québec. Il s¿agit alors d¿une des premières représentations à l¿international pour la bibliothéconomie du Québec. Avant le milieu du vingtième siècle, les bibliothécaires québécois ayant correspondu à l¿international et voyagé auparavant ne sont pas nombreux et font souvent lieu de situations anecdotiques, puisque la profession de bibliothécaire au Québec ne s¿est développée qüen 1937 avec l¿École de bibliothécaires. La section des bibliothèques penche sa programmation sur les règlements, la formation, le recrutement de spécialistes professionnels, le catalogage, l¿inventaire des collections, la conservation et restauration des livres, les relations internationales et le prêt entre bibliothèques. Le congrès porte aussi sur un débat important concernant le statut spécifique des bibliothécaires, plus précisément à savoir le rôle à jouer des gouvernements sur la nomination des directeurs de bibliothèque. Le débat amène sur la possibilité de créer une commission nationale pour chaque pays pour diriger ces nominations et que les bibliothécaires fassent partie des discussions sur les projets de constructions de bibliothèques d¿État. Le congrès est divisé en quatre sections: les archives, les bibliothèques, les collections apparentées aux dépôts d¿archives et les bibliothèques populaires. En 1912, Dionne démissionne de son poste de bibliothécaire pour se consacrer à la recherche et notamment à publier un répertoire sur les familles canadiennes-françaises. En 1915, alors retraité, il a la chance grâce au Daily Telegraph de Québec de voyager à San Francisco à l¿Exposition universelle de Panama-Pacifique comme journaliste.