19,00 €
inkl. MwSt.
Versandkostenfrei*
Versandfertig in 1-2 Wochen
payback
0 °P sammeln
  • Broschiertes Buch

depuis quelques jours, dans une surexcitation singulière. Si l¿on rencontre un ami sur le bord de la route, à peine a-t-on dit : « Bonjour ! » que l¿on ajoute, avec un mouvement de tête bien significatif : « Crois-tu ! quel exemple ! » Et l¿ami répond : « C¿est terrible ! » ou : « C¿est admirable ! » selon que sa pensée se porte vers l¿un ou l¿autre des événements qui viennent d¿arriver. Les hommes restent quelquefois plongés dans une rêverie profonde ; les femmes parlent beaucoup. Lorsque deux d¿entre elles s¿arrêtent devant une porte, une troisième survient, puis une quatrième, puis une…mehr

Produktbeschreibung
depuis quelques jours, dans une surexcitation singulière. Si l¿on rencontre un ami sur le bord de la route, à peine a-t-on dit : « Bonjour ! » que l¿on ajoute, avec un mouvement de tête bien significatif : « Crois-tu ! quel exemple ! » Et l¿ami répond : « C¿est terrible ! » ou : « C¿est admirable ! » selon que sa pensée se porte vers l¿un ou l¿autre des événements qui viennent d¿arriver. Les hommes restent quelquefois plongés dans une rêverie profonde ; les femmes parlent beaucoup. Lorsque deux d¿entre elles s¿arrêtent devant une porte, une troisième survient, puis une quatrième, puis une autre, puis toutes les femmes du canton. Parfois alors arrive Geneviève Bergeron. Elle vient le plus souvent de l¿érablière, et, des larmes plein ses grands yeux hagards, elle demande d¿une voix dolente : ¿ N¿avez-vous pas vu la petite Marie-Louise ? Pauvre petite ! il faut que je la trouve ; sa mère me l¿a confiée... Elle n¿est point dans la fosse du ruisseau ; la fosse est remplie... L¿eau coule sur le cadavre du méchant... mais elle ne lavera point ses crimes... Et, sans attendre de réponse, elle part, chantant sur l¿air mélancolique du Fil de la Vierge :
Autorenporträt
Pamphile Le May est né en 1837 dans le rang Saint-Eustache à Lotbinière. Il est le cinquième d¿une fratrie de 14 enfants nés de Léon Lemay et Marie-Louise Auger1. Il étudie à Trois-Rivières chez les frères des écoles chrétiennes et au petit séminaire de Québec, où il se lie d'amitié avec Louis-Honoré Fréchette. Il étudie le droit en 1858 puis comme plusieurs Canadiens français de son époque, il part aux États-Unis dans le but de trouver du travail. Il se rend à Portland dans le Maine, où il ne reste que quelques jours. Au retour, il s'arrête à Sherbrooke, où il occupe un emploi de commis dans un magasin durant deux semaines. Revenu chez lui, il entreprend d'entrer chez les oblats et commence ses études de philosophie et la théologie. De santé fragile, il doit abandonner ses études, mais il se remet au droit et devient traducteur à l'Assemblée législative du Canada-Uni. Pour la plus grande partie de sa vie, il habite à la ville de Québec. Le 22 octobre 1863, il se marie à Marie-Honorine-Sélima Robitaille. De leur union naîtront 14 enfants. Sa première fille se prénomme Évangéline, en référence à l'héroïne du poème de Longfellow dont il faisait la traduction au moment de sa naissance. Ayant parallèlement trouvé du temps pour l'écriture, il est admis au barreau du Québec en 1865. À l'âge adulte, il modifie la graphie de son nom, passant de « Lemay » à « LeMay » puis finalement « Le May ». Ses ouvrages les plus connus sont Les Contes vrais, Le pèlerin de Sainte-Anne, Picounoc le maudit. Il a traduit les ¿uvres de William Kirby et Henry Wadsworth Longfellow, notamment le poème Évangéline.