Des études ont révélé que les délinquants libérés retournent en prison dans les mois qui suivent leur libération. Pour la plupart des délinquants, la prison est devenue un foyer, voire une cachette. Un endroit où on leur garantit un abri, trois repas complets, un accès aux soins médicaux et une protection contre les autres membres de gangs. Un endroit où les délinquants trouvent le repos, interagissent avec des camarades qui non seulement se soucient d'eux mais comprennent aussi leur langue. Dans toutes mes conversations avec ces délinquants de retour au pays, deux choses ressortent : l'absence d'emploi pour gagner sa vie (les employeurs ne veulent pas les embaucher) et le manque d'acceptation de la part des familles (la plupart des familles les évitent pour qu'ils n'aient pas une mauvaise influence sur les plus jeunes). Sans emploi, les ex-prisonniers sont plus susceptibles de récidiver. Face à l'antipathie du public envers les ex-prisonniers et au coût élevé de l'incarcération, une étude phénoménologique a été menée dans la métropole de Baltimore en utilisant la méthode de l'échantillonnage raisonné afin d'explorer et d'interpréter les expériences vécues par les employeurs qui ont interviewé et envisagé d'embaucher un ex-prisonnier. L'objectif de l'étude était de comprendre et d'expliquer les expériences vécues par les employeurs lorsqu'ils envisagent d'embaucher un ex-détenu. Le présent ouvrage est le fruit de cette étude.
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