Dans Le Pont de l'Espérance, l'auteur peint avec minutie les mutations sociales, apparentes et subtiles, apportées par le modernisme post-colonial à tous les niveaux à Madagascar. Dans le récit, ces changements vont s'imposer, bien malgré eux et à leur corps défendant, à ces paysans de la plaine de Marovoay, alors deuxième grenier à riz du pays, ayant recouvré son indépendance le 26 juin 1960. La jeune Repoblika Malagasy, elle, n'a que 11 ans en 1971. Commencé aux derniers jours du printemps 1971 à l'Hôtel international Cosmos de Brazzaville, sur les bords du fleuve Congo, le manuscrit de cet ouvrage est achevé huit jours après, le 11 Juillet 1971, dans la maison de la famille de M. Anriamanganiaina RABENASOLO. Toutes les problématiques qui y sont évoquées bouillonnaient dans l'homme RANDRIANASOLO-RAVONY, et ne demandaient qu'à être transcrits pour être connus du monde et principalement de ses compatriotes. Le récit est jalonné de vers libres, issus de la verve foisonnante, acérée et corrosive de l'auteur, également poète francophone malgache. Depuis cette date, le texte n'a subi aucune modification, même mineure, et c'est ainsi qu'il est livré, dans son intégralité, au lecteur.