Ce travail se centre principalement sur l'étude de la catégorisation du traumatisme, de la vie affective des enfants réfugiés et de la clinique du syndrome psychotraumatique. L'entretien clinique et l'observation ont servi à cerner l'aspect latent et manifeste de la souffrance post-traumatique des réfugiés. Nous avons donc, dans cette étude, adopté l'approche psychanalytique en psychopathologie pour l'interprétation des discours recueillis et comportements observés auprès des enfants. L'étude a été entièrement menée sur le camp de réfugiés de Goudebou à Dori à travers la Commission Nationale pour les Réfugiés (CO.NA.REF). Nous avons pu identifier, à l'analyse des trois cas, différents degrés de traumatisme : chez HAMI et ALAAI, nous avons noté un degré aigu ; puis chez FAW un degré élevé ou chronique de troubles posttraumatiques. La gravité des troubles post-traumatiques diffère ainsi selon les individus, leur âge et le stade de développement, la personnalité et les antécédents, le climat familial et le milieu de récupération.