«L'enfant fournit un composant de plus pour ce que nous avons appelé la genèse d'une anthropologie critique aux Antilles francophones.(...) le gamin écrit, objet d'un texte plus ou moins autobiographique pose des problèmes littéraires inédits. » Guidés par cette assertion de Régis Antoine, nos travaux ont consisté à préciser les significations des récits d'enfance dans la littérature caribéenne francophone, en dégageant leurs traits distinctifs, leur nature et leurs différentes fonctions...Les oeuvres de Michèle Lacrosil, Joseph Zobel, Jean Zébus, Max Jeanne, Daniel Maximin, Raphaël Confiant et Patrick Chamoiseau ont en grande partie composé notre corpus. Ces écrivains ont tenu à peindre leur univers,le décrivant dans sa réalité, offrant au monde le vrai tableau des sociétés coloniales et post coloniales. Le récit d'enfance dans la littérature caribéenne francophone apparaît comme un récit d'apprentissage, d'éducation, voire de formation... Il possède une fonction explicative et thérapeutique, une fonction mémorielle et politique, une fonction esthétique et anthropologique ,ainsi qu'une fonction d'identification.