Depuis 1990, j'ai porté un regard critique sur le secteur du cinéma au Niger. Mon premier livre est né de cette démarche. Afin d'éviter des polémiques avec le professeur émérite Victor Bachy je n'ai pas évoqué certains aspects de la politique de coopération cinématographique entre la France et le Niger et les rapports tendus des cinéastes nigériens avec leur État. Le cinéma nigérien avait connu une période faste sur le sol africain pendant plus de trois décennies pour finalement s'écrouler comme un château de sable. De 1960 à 1990, plusieurs films nigériens ont été réalisés grâce au soutien de la coopération française; le pays disposait non seulement d'un circuit de distribution, mais aussi de plus de 20 salles d'exploitation cinématographique appartenant aux opérateurs économiques privés, ce qui fut du marché nigérien l'un des plus importants de la sous-région Ouest-Africaine. Pourquoi ces actions n'ont-elles pas connu une pérennisation?