Au Liban, le taux d'abandon scolaire est élevé entre le primaire et le complémentaire (l'équivalent du collège en France).L'objectif de l'étude est d'identifier certains facteurs psychologiques et sociaux impliqués dans le risque d'abandon scolaire. La théorie sociale cognitive d'Albert Bandura (2003) - qui étudie les interactions dynamiques entre facteurs contextuels et facteurs individuels - a été choisi comme cadre d'analyse systémique des facteurs en jeu dans le risque d'abandon scolaire. L'étude a été menée auprès de 504 adolescents scolarisés dans l'enseignement public libanais dans un quartier populaire. Les analyses multivariées effectuées sur les données ont montré que l'anxiété scolaire, les expériences d'apprentissages scolaires, les sentiments d'efficacité personnelle relatifs aux apprentissages scolaires, les attentes par rapport à l'école, les intentions d'avenir scolaire et professionnel, le soutien social dispensé par la famille et les professeurs, sont associés au risque d'abandon scolaire des collégiens au Liban.