Kinshasa doit son existence aux trois formes principales de régulations foncières : " formelle ", autonome forte et populaire. La régulation formelle est issue de l'Etat, la régulation autonome forte émane des chefs coutumiers et la régulation populaire est issue des acteurs populaires. Ces régulations, en s'articulant dans la production de la ville, influent sur sa forme. Il s'agit là des pratiques foncières et immobilières des acteurs en présence. Le présent ouvrage cherche à percevoir et à analyser le vrai rôle du chef coutumier dans le processus de la production de la ville de Kinshasa et ce, dans sa périphérie Est. Les résultats de ce travail ont montré que ces trois régulations foncières sont rivales et ont survécu ensemble en s'efforçant de s'ignorer depuis l'époque précoloniale, coloniale, et même après l'indépendance. Ensuite, ces régulations ne se développent pas dans l'isolement les unes par rapport aux autres. Au contraire, elles interagissent en grande partie et se partagent les mêmes espaces géographiques. Le chef coutumier s'est imposé au point de devenir l'acteur dominant dans le processus de la production de la ville de Kinshasa.