L'expression littéraire algérienne a toujours constitué un phénomène artistique riche en significations profondes. Elle désigne les diverses expériences connues par les algériens dans la création esthétique et dans la quête de leur identité. L'un des traits importants de cette littérature est son bilinguisme, car elle est partagée sur le plan de l'écriture et la création entre la langue française et la langue arabe. Cet aspect linguistique lui donne un caractère particulier et la singularise par rapport aux autres littéraires dans le Monde arabe et plus particulièrement à celles connues par les marocains et tunisiens qui partagent avec elles le caractère bilingue de la graphie. Et pour cause cette question se pose avec acuité dans l'espace culturel algérien, d'où la polémique engagée depuis l'ascension du pays à l'indépendance dans les années 1960 et qui s'est accentuée à la fin des années 1980 à la faveur de la libéralisation politique, autour de la légitimité fondatrice du genre romanesque et de son identité nationale. Ces deux questions représentent un aspect important de la problématique algérienne. D'où la nécessité de faire connaître une partie importante de la littérature