Malraux, Hemingway et Kourouma transforment la guerre du fait même qu'ils ne sont ni des historiens ni des romanciers historiens mais des romanciers tout court, c'est-à-dire des artistes. Cette esthétisation du reportage de guerre par la fiction qui se fait sur deux pôles, soit par l'amplification des faits historiques, soit par leur atténuation, est perceptible dans l'altération du reportage par la création romanesque. Il s'agit de la valorisation ou de la dévalorisation de la réalité.