La connaissance, ou le savoir, appartient à la personne. Le savoir ne s'inscrit pas en extériorité, il n'est pas désincarné contrairement à ce que laisse supposer nombre de nos théories et de nos outils didactiques ou pédagogiques. La réification du savoir produit une modélisation Savoir-Maître-Élève, que l'on peut aujourd'hui, légitimement, discuter. Le savoir est incarné par la personne elle-même. La connaissance, ou le savoir, écrit au singulier, renvoie à la personne dans la mesure où il constitue une partie de son identité. En d'autres termes, nous sommes ce que nous savons. Cette position conforte l'idée que la cognition est distribuée. L'ouvrage présente les éléments d'une théorie épistémo-anthropologique de l'éducation qui questionne moins la transmission des savoirs formels que l'impact de l'incorporation de ces savoirs sur la personne qui apprend.