Simone de Beauvoir disait : " La femme, comme l'homme, est son corps : mais son corps est autre chose qu'elle. " Comment une femme appréhende-t-elle son propre corps ? Dans ce livre, ce "problème féminin" se repère dans une négociation culturelle (entre idéal et obstacle, entre tabou et sacré) comme une "faim du Mot". "Le silence du désir" se situe dans l'épochè de la sexualité, dans le doute de la féminité. Cette hystérie se forge dans les productions faites par la femme, sans se permettre de se réduire , de s'y aliéner. Oui c'est une hystérie, adressée a toutes celles -et ceux - qui se sont déjà voué à une évasion mentale en faveur de l'âme, ici c'est un silence qui gronde et qui se veut concrétisé . C'est par la mimesis et le catharsis de l'art que la lecture de ce livre invite à entrer dans un espace-temps où il n'y a plus que sujet du Désir... peut-être d'être "soi-même comme un autre".