Cet ouvrage a pour sujet l'étiquetage et la stigmatisation en psychiatrie. Il est fondé sur la perspective « dramaturgique. » Reconnu comme déviant et « épinglé », un individu a été déplacé et transporté sous contrainte coercitive dans une « institution totale » où il perd sa qualité de personne à part entière. L' « institution-stigmate » le croit « fou ». Il devient l'objet du regard psychiatrique. Surveiller et soigner : on le dit malade et il prend un traitement prescrit par un psychiatre qui a posé un diagnostic. Le traitement le rend de fait malade. Va t'il devenir celui qu'il est décrit et réduit à être un objet de la psychiatrie ? Comment sortir du « labyrinthe de la folie » ? Or la maladie mentale est le stigmate des stigmates : son identité restera t'elle « souillée » ? Il s'agit de la thèse principale de la théorie de l'étiquetage. De façon empirique, l'auteur va chercher à tester et vérifier l'hypothèse que l'étiquetage psychiatrique a un effet délétère sur l'estime de soi grâce à l'échelle de Rosenberg. A titre illustratif, il offre trois études de cas et en fait une analyse dite stigmatique. L'étude se termine par un questionnement du chercheur.