L'Accord de Taêf qui boucla la guerre civile au Liban en 1989 vint accentuer les clivages confessionnels en raison de sa mauvaise application. Cet accord avait pour fonction de mettre fin à quinze années de guerre civile et ne fut pas utilisé comme un nouveau Pacte National. Cet accord n'a pas été appliqué dans sa totalité, mais bien partiellement, en fonction des bénéfices que chacun pouvaient y retirer. Certains l'ignoraient alors que d'autres prônaient son application, selon leurs intérêts. Le résultat est une impasse dans laquelle on ne peut aller de la dynamique confessionnelle vers la dynamique de la citoyenneté. A partir de ce moment, le système électoral a enraciné les différences religieuses et le Liban a ainsi régressé de nouveau vers une politique confessionnelle. Il faut souligner l'impact du Pacte National de 1943 qui n'a jamais été respecté dans son esprit. L'Accord de Taêf ainsi que le Pacte National traitent tous les deux du citoyen selon sa confession.