Le TSL, fruit de l'" ingérence judiciaire " de l'ONU, sa mission consiste à mettre fin aux assassinats politiques au Liban afin d'aboutir à une transition de l'état d'impunité à l'État de droit. Il encourt des défis insurmontables de par ses mécanismes de financement et de coopération, la prorogation de son mandat, sa primauté étroite, la lenteur de l'enquête due aux spécificités du crime de terrorisme, dont son incapacité à arrêter les accusés. Établi effectivement pour connaître de l'attentat HARIRI, sa justice est dénoncée comme sélective car des crimes graves restent impunis au Liban. Provoquant un dilemme entre paix civile et justice internationale dû à la position de ses détracteurs, alors que sa finalité vise à consolider la réconciliation nationale via la vérité. Placé au carrefour des axes au Moyen-Orient : le TSL est devenu un facteur déterminant dans l'équation régionale. Des enjeux géopolitiques, dont les retombées de la révolte en Syrie sur le Liban ont entravé ses activités et retardé le déclenchement de son procès in absentia prévu en 2014. L'émergence de la justice pénale internationale dans le monde arabe exige du TSL d'être un instrument du printemps libano-arabe.