La poésie est une haute architecture de la langue. Cela signifie qu'elle suppose une parfaite maîtrise des ressources langagières ; c'est-à-dire lexicales, syntaxiques, sonores, rythmiques, en vue de créer chez le lecteur ou auditeur un plaisir intellectuel. Bien plus, elle est un moyen de communication, de dénonciation, de formation, d'éducation, de sensibilisation et de moralisation de la société, en ce sens, que le poète exprime la vérité de l'existence humaine.Partant de la poésie africaine, elle est foncièrement utilitaire. Car rien n'est en effet jamais gratuit dans la littérature africaine. C'est ce que Jacques CHEVRIER qualifie de 'participation'. Et laquelle participation ne va pas sans conséquences, dans la mesure où, le langage poétique semblable au 'langage des dieux' doit être décodé. Et la lecture isotopique permet de déchiffrer le sens caché des oeuvres poétiques et partant d'une meilleure interprétation, car « le poète semblable au pigeon-voyageur, porte dans sa plume un message, que d'autres devront, pour en extraire le vrai sens, déchiffrer » (Vaillant, 2012).