Les relations entre l'Iran et l'Occident sont tendues depuis la Révolution islamique de 1979. Mais les tensions relatives au programme d'armement nucléaire iranien ont atteint un degré supplémentaire début 2012 avec de nouvelles sanctions décidées conjointement par les Etats-Unis et l'Union Européenne à l'encontre de l'économie iranienne. Avant l'entrée en vigueur de l'embargo, l'Iran est le deuxième producteur de l'OPEP et exporte c.2,5 millions de barils par jour à 85% à destination de l'Union européenne et des géants asiatiques. La plupart des pays clients ont suivi le boycott : l'Iran a perdu son rang de 3e exportateur mondial et sa production au sein de l'OPEP a été dépassée par celle de l'Irak. Cependant, il n'y a pas eu de réel choc d'offre suite à l'embargo car le marché du pétrole est partiellement contrôlé par l'OPEP. Son leader, l'Arabie Saoudite, dispose de capacités excédentaires de production suffisantes pour jouer un rôle de producteur d'appoint au moment opportun. En revanche, le cours du baril de Brent est resté rigide à la baisse et l'instabilité a caractérisé l'année 2012. De ce fait, le « déport » s'est accentué sur le marché des contrats à terme sur le Brent.