Souvent en situation d'échec scolaire, les élèves de lycée professionnel prennent l'enseignement classique, c'est-à-dire conformiste, comme responsable de leur échec. Bannie, haïe, voire maudite, la lecture d'ouvrages classiques est certainement au premier rang du rejet de ce type d'enseignement traditionnel. Les ouvrages classiques sont pour eux, perçus comme appartenant à une élite intellectuelle face à laquelle ils se sentent inférieurs et exclus. Durant une année, j'ai tenté de réconcilier mes élèves de Seconde baccalauréat professionnel avec ces oeuvres qui font parties de notre patrimoine historique et culturel. Par des méthodes simples et en diversifiant autant que possible mes supports d'activités, j'ai pu obtenir des résultats satisfaisants. Ainsi en désacralisant Hugo, Balzac et Camus, j'ai pu les leur rendre accessibles. Dès lors décomplexés, mes élèves allèrent pouvoir prendre, eux-aussi, goût pour ces livres d'une grande valeur.