Cet ouvrage vise à considérer le langage de la marionnette comme un art du double. Son objectif premier est de démontrer comment la figure du double peut devenir l'épicentre d'une dramaturgie visuelle libérée de la parole. L'essai scénique (dé)cousu(es) met à l'épreuve différents procédés dramaturgiques propres au langage marionnettique pour mettre en jeu des doubles féminins. La recherche expérimente les possibilités dramaturgiques découlant des rapports corporels entre une interprète et ses doubles ; l'effet d'étrangeté éveillé par la plasticité de la marionnette mise en relation avec l'organicité du vivant ; et le traitement de la matière plastique comme révélatrice d'un univers métaphorique. La partie théorique de cette recherche-création se concentre d'abord sur les fondements du langage visuel de la marionnette et sa dramaturgie axée sur la figure du double. Le second chapitre tente de définir le jeu entre l'animé et l'inanimé, principalement à travers l'étude de trois approches contemporaines de la marionnette: celles de Neville Tranter, de Nicole Mossoux et d'Ilka Schönbein. Le dernier chapitre retrace le processus de création de (dé)cousu(es).